8 mars 2026, 15:00 et 17:00 | Le salon de Berthe chez Pauline : lorsque la musique donne à voir… Yann Toussaint baryton Anne Le Bozec piano Erard 1898

Dimanche 8 mars 2026 15h, 17h
Le salon de Berthe chez Pauline : lorsque la musique donne à voir…
Berlioz, Chabrier, Chausson, Duparc, Ravel, Le Flem, Debussy, Poulenc
Yann Toussaint baryton, Anne Le Bozec piano Erard 1898

Programme
Emmanuel Chabrier (1841 – 1894)
L’île heureuse, (poésie de Éphraïm Michel), 1892
Ernest Chausson (1855 – 1899)
La Caravane, op.14 (poésie de Théophile Gautier), 1887
Maurice Ravel (1875 – 1937)
Sainte (poésie de Stéphane Mallarmé), 1896
Paul Le Flem (1881 – 1984)
Henri Duparc (1848 – 1933)
La Vague, La Cloche
Claude Debussy (1862 – 1918)
La mer est plus belle que les cathédrales (poésie de Paul Verlaine), 1891

Présentation

Les artistes ont choisi des mélodies dont les poèmes et la musique renvoient à l’univers pictural. Chabrier et son "Île heureuse" est sans doute une allusion au célèbre tableau "Embarquement pour Cythère" de Watteau, peintre XVIIIe très apprécié de Berthe Morisot... L'île de la Chaussée en face des berges de Bougival, accessible en canot depuis les guinguettes - n'est-elle pas représentée par Renoir comme ce lieu heureux, promesse d'amour et de liberté ?
D'autres évocations picturales sont à retrouver chez Le Flem et la Bretagne aimée de Berthe, chez Duparc, Debussy, Ravel jusqu'à Poulenc...

Le salon de Berthe Morisot n’est jamais très loin, avec certains de ses habitués : Chabrier (L’Île Heureuse - 1890) et Chausson (La Caravane - 1887) - mais aussi Mallarmé, avec qui Berthe a entretenu une correspondance régulière à partir de 1886 (Sainte, de Ravel - 1896). Des mélodies de Paul le Flem évoqueront la Bretagne, présente dans l’oeuvre de Berthe. La Vague et la Cloche, de Duparc - 1871, La mer est plus belle que les cathédrales, de Debussy - 1891, et les autres mélodies de ce tableau sonore tissent le canevas d'un univers multiple, maritime, intimiste, lyrique ou épique.

Yann Toussaint baryton

Biographies

Yann Toussaint, baryton
Après des études littéraires en Hypokhâgne, Khâgne et une licence en Lettres Modernes à la Sorbonne, le baryton Yann Toussaint s’oriente vers la musique et étudie plus particulièrement le chant, entre autres au CNSM de Paris où il obtient son prix de chant, puis au CNIPAL de Marseille.Sa passion pour les textes et pour le théâtre l’oriente très naturellement vers l’art lyrique et l’opéra.

Lauréat du Concours du CFPL, il interprète le rôle d’Antonio (Il Viaggo a Reims) dans les Opéra de Reims, Avignon, Montpellier, Tours, Metz, Nancy, Nice, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille et Bordeaux… Vont suivre le rôle du Conte (Il Nozze di Figaro), à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra de Massy, le rôle-titre de Don Giovanni(en concert à Paris, puis en masterclasse avec Ruggiero Raimondi et Alain Duault, Salle Gaveau et sur France 3), celui de Montano (Otello) à l’Opéra de Marseille et à l’Opéra de Massy, Schaunard (La Bohème) à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra de Reims, un Araldo (Otello) aux Chorégies d’Orange sous la direction de Myung-Whun Chung, le Directeur (Le dernier jour d’un Condamné) et Lord Cecil (Maria Stuarda) à l’Opéra d’Avignon, Yves (Madame Chrysanthème) à l’Opéra de Marseille.

Plus récemment, il reprend le rôle du Directeur (Le dernier jour d’un Condamné) à l’Opéra de Marseille aux cotés de Roberto Alagna.

Yann Toussaint chante également régulièrement en concert, Weihnachtsoratorium de Bach et la Messe en sol de Schubert à l’Opéra de Massy, le Requiem de Duruflé sous la direction de Jean Sourisse, le Requiem de Fauré avec l’Orchestre National de Lorraine à l’Arsenal de Metz, La 9ème Symphonie de Beethoven à Nagoya avec le Aichi Central Orchestra, Le Requiem de Campra, la Cantate « Ich habe genug » de Bach, l’Oratorio de Noël de Saint-Saëns avec l’Orchestre de Chambre d’Ile de France, la Messa di Gloria de Puccini à Marseille et à l’Opéra d’Avignon. Il se produit régulièrement en récitals, sur des programmes d’airs et de duos d’opéra, mais également de mélodies françaises, ou étrangères.

D’Isabelle Aboulker, Yann Toussaint enregistre l’oratorio L’Homme qui titubait dans la guerre, sous la direction de Jérôme Hilaire (Disques Triton), ainsi que L’Enorme Crocodile, et Un amour de Tortue, avec l’Orchestre de Chambre de Paris sous la direction de Pierre Dumoussaud (Gallimard Jeunesse Musique).

Parmi ses projets se trouve le rôle Gessler dans Guillaume Tell de Grétry à l’Opéra de Reims puis en tournée.

Tout en poursuivant sa carrière de chanteur, Yann Toussaint s’intéresse à la pédagogie et à la transmission. Il enseigne le chant au CNSMD de Paris et au Conservatoire Royal de La Haye (Pays-Bas).

Anne Le Bozec, piano
Son piano est décrit comme doué d’âme, parlant, élégant, d’une éloquence limpide.
Anne Le Bozec naît au sein d'une famille éprise d'arts : musique, dessin, création plastique, littérature et poésie l'accompagnent en permanence.
Son intérêt premier pour une plaralité de formes artistiques se retrouve dans le parcours qu’Anne Le Bozec effectue au concert et en tant que pédagoeu. Pianiste évidemment, mais musicienne avant tout aimantée par le partage : celui évident, de la musique de chambre avec tous instruments, celui, intime du texte poétique par la mélodie et le Lied, celui du dramaturge par une constante réinvention de l’orchestre au piano, notamment dans l’oratorio et l’opéra ; et de multiples appels depuis le piano vers la danse, le mime, le cinéma muet.

Parmi le vaste répertoire qu’elle a abordé avec de noembreux chanteurs, il y eut les soirées Scubert, Wolf, Mahler, Brahms et Schumann avec Philippe Huttenlocher, Christoph Sökler, Konstantin Wolff, Christian Immler, Janina Baechle ; le portrait Rilke avec SunHae Im ; l'exploration Hölderlin avec JaeEun Lee ; les pèlerinages scandinaves avec Karen Vourc'h ; les Salons de Pauline Viardot et un miroir Ravel-Roussel-Zemlinsky avec Sabine Devieilhe ; ; les Shakespeare songs avec Isabelle Druet ; l’aventure des Canticles de Britten avec Cyrille Dubois ; un large éventail de musiques méditerranéennes avec Assumpta Mateu, Olga Pitarch, Xavier Sabata ; l’intégrale de l'oeuvre vocale d'Olivier Messiaen avec Catherine Hunold, Gaëlle Arquez, Laura Holm, Marie-Laure Garnier ; l’onirisme des 1001 Nuits avec Amel Brahim-Djelloul ; les grands Lieder de Wagner, Strauss et Liszt avec Kelly God ; les mélodies de Chopin et Szymanowski avec Urszula Cuvellier ou Anna Krawczuk ; le mélodrame germanique avec Roland Hermann ; Herodiade de Hindemith d’après Mallarmé avec la comédienne Marie Lenoir ; l’épopée de la Belle Maguelone avec Thomas Dolié et le comédien Didier Sandre ; une exploration sans limites du répertoire des musiques de la Grande Guerre avec Françoise Masset et Marc Mauillon ; toujours avec Marc Mauillon, les mémodies de Fauré et de Debussy ; Duparc, Poulenc et Magnard avec Didier Henry ; les œuvres vocales de compositrices titulaires du Prix de Rome avec Clarisse Dalles.
La musique de chambre instrumentale n’est pas en reste : de l'intégrale des Sonates pour violoncelle et piano de Beethoven aux sonates du XXe siècle avec Alain Meunier ; une vision exhaustive du répertoire pour flûte et piano avec Sandrine Tilly ; des soirées Mozart-Schubert en 4 mains avec Christian Ivaldi ; le défi du deux pianos avec Flore Merlin ; les sonates de Beethoven, Roussel et Schmitt avec la violoniste Hélène Collerette ; maints voyages avec les quatuors à cordes Ardeo, Akilon, Navarra ; la litttérature de sonate, trio et quatuor avec de très nombreux partenaires.
Nombre de ces programmes ont fait l’objet d’une parutin en disque (labels BayerRecords, Hortus, NoMad, Carus, AmeSon, Maguelon, Le Palais des Dégustateurs, harmonia munid) ou d’une retransmission radiophonique ou télévisuelle.
Elle conduit de son piano Pelléas et Mélisande de Debussy, l'Enfant et les Sortilèges de Ravel, Pénélope de Fauré, sa propre lecture de St François d'Assise de Messiaen. Des programmes avec danse surgissent : création contemporaine avec le Hugo Wolf Projekt de Hans-Werner Klohe ; flamenco avec Sharon Sultan.

La lauréate de fondations et concours internationaux (dont Boulanger/Paris, Schubert und die Moderne/Graz, Hugo Wolf/Stuttgart, Yamaha Music foundation of Europe, Bleustein-Blanchet, Stiftung Baden-Württemberg) débute le piano au conservatoire de Tours. Elle étudie au CNSMDP avec Theodor Paraskivesco, David Walter, Anne Grappotte, obtient les premiers prix de piano, musique de chambre, accompagnement vocal. Elle se perfectionne auprès de Hartmut Höll et Misuko Shirai à la Hochschule de Karlsruhe, y décroche le Konzertexamen de Lied, bénéficie de l’inspiration de Dietrich Fischer-Dieskau, Julia Varady, Gundula Janowitz, Leonard Hokanson, Jean Koerner, Ruben Lifschitz, du mime Norman Taylor.
Invitée de par le monde en master-class, elle enseigne depuis 2005 l'accompagnement vocal au CNSMDP. Elle a dirigé durant cinq ans l'unique classe dédiée à la mélodie française en Allemagne, à la Hochschule de Karlsruhe. Co-directrice avec Alain Meunier les Fêtes Musicales de l’Aubrac, elle est Chevalière dans l’ordre des Arts et de Lettres.