La Famille de Pauline Garcia – Viardot

Une dynastie d’artistes lyriques

Pauline Viardot

Qui était Pauline Viardot ?

Pauline Garcia-Viardot est née le 18 juillet 1821 et décédée à Paris le 18 mai 1910 à l’âge de 89 ans. Pauline est une cantatrice et une légende de l’art lyrique du XIXème siècle et une égérie de l’époque romantique.

Comment réussir à retracer une vie aussi riche que celle de Pauline Viardot? Ici, il ne faut peut-être pas tomber dans le piège de l’exhaustivité, mais bien s’arrêter sur quelques étapes du parcours de la compositrice et cantatrice.

Pauline semblait quelque peu destinée à la musique et plus particulièrement à la voix, elle est en effet la fille de Manuel Garcia, compositeur, chanteur, mais surtout illustre professeur de chant, inventeur d’une méthode encore utilisée à ce jour. D’abord pianiste, elle a ensuite sous l’impulsion de sa mère (étant elle aussi chanteuse) commencé sa carrière dans le chant. Composant ses propres mélodies dès l’âge de dix-sept ans, elle a toujours été attirée par la poésie et la littérature qu’elle met en musique, ce qui lui vaudra plus tard d’être fortement liée à des écrivains comme le fameux Tourgueniev.

Elle fut admirée par de grands musiciens tels Frédéric Chopin, Frantz Listz, Robert Schumann et sa femme Clara, Hector Berlioz, Charles Gounod, Camille Saint-Saëns, Jules  Massenet.

Parmi les écrivains, elle était l’amie intime de George Sand qui disait d’elle : « C’est la seule femme que j’ai aimée avec enthousiasme et sans mélange. C’est le plus grand génie de l’époque. »

Alfred de Musset fut amoureux d’elle et la demanda en mariage.

En Russie elle rencontre Ivan Tourgueniev qui tombe éperdument amoureux d’elle au point de vivre une grande partie de sa vie auprès de Pauline et son mari.

Elle était l’amie d’Eugène Delacroix et Ary Scheffer.

Pauline Viardot était une femme d’une intelligence exceptionnelle, passionnée de musique, de littérature et de poésie, pianiste puis cantatrice jusqu’à 42 ans, compositrice et professeure pédagogue.  Elle a formé de nombreuses cantatrices et a découvert  les compositeurs  Camille Saint-Saëns, Charles Gounod, Jules Massenet, Gabriel Fauré.

Son époux

Louis Viardot, Homme de lettres et critique d’art, traducteur de Cervantes et d’écrivains russes, va traduire avec Ivan Tourgueniev un grand nombre d’oeuvres. C’est un ami de longue date de George Sand et de la famille Garcia.

Joaquina Garcia connait bien cet homme cultivé, calme, réfléchi, grand intellectuel mais il a 21 ans de plus que Pauline. Louis Viardot est un républicain convaincu ce qui nuira à la carrière parisienne de Pauline. C’est un grand intellectuel, d’abord avocat puis critique d’art et homme de lettres. Il est avec Prosper Mérimée l’un des deux principaux hispanistes de son temps, ce qui n’est pas fait pour déplaire à la famille Garcia. Il écrit un roman « Lettre d’un Espagnol » publié en 1823, un « Essai sur l’histoire des Arabes et des Mores d’Espagne » (1833) « Scènes de mœurs arabes » (1834). Il traduit Don Quichotte de Cervantes.

Sa traduction annotée et illustrée par Gustave Doré connaitra 9 éditions entre 1836 et 1850. Il dirige le Théâtre-Italien installé provisoirement à l’Odéon après l’incendie de la salle Favart. Il veille d’ailleurs à la reconstruction de la salle.

Il épouse Pauline le 18 avril 1840, six mois après le début de celle-ci dans l’illustre salle du théâtre des Italiens dont il était directeur. Il abandonnera son poste pour s’occuper de la carrière de sa femme.

Leurs enfants 

Louise, née en décembre 1841, deviendra compositrice et cantatrice,  Claudie née en mai 1852, sera artiste peintre et musicienne, Marianne, née en mars 1854, deviendra aussi cantatrice, Paul, né en juillet 1857, sera violoniste et chef d’orchestre.

Louise va connaître les plus grandes séparations d’avec sa mère. Née moins de deux ans après le mariage, Louise devra être souvent gardée par sa grand-mère Garcia, par les sœurs de Louis ou par George Sand, pendant la décennie 1840-1850 qui est celle  des voyages européens de sa mère. Ensuite quand viendront les années 1850, les voyages s’espaceront et les trois autres enfants jouiront d’une vraie vie de famille, plus sereine entre Paris et Baden-Baden.

BIOGRAPHIE

Au miroir de sa correspondance, Michèle Friang, Hermann musique, 2008

Pauline Viardot, Biographie de Patrick Barbier, Editions Grasset 2009 (en vente au Bureau d’Information Touristique de Bougival)

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