La saga de la propriété des Frenes (1883 - 2015)
1883 : Pauline Viardot la met en vente après
la mort de Louis Viardot et de Tourgueniev.
La propriété passe alors de mains en mains. Le dernier
propriétaire, criblé de dettes, commence par vendre
toute la partie basse du parc de 8 hectares qui allait jusqu’à la
route. Puis ses créanciers exigent en 1978, la vente aux
enchères de la totalité de la propriété.
1978 : La Municipalité de La Celle St-Cloud achète
la propriété au grand dam de la Municipalité de
Bougival qui voulait lotir toute la partie haute du parc.
Ni LCSC ni Bougival ne se soucient de la Villa ou de la Datcha
qui sont dans un état lamentable.
Sous l’impulsion d’Alexandre Zviguilsky, Président
des Amis d’Ivan Tourgueniev, Pauline Viardot et Maria Malibran,
(ATVM) et de la DRAC, la réhabilitation des deux bâtiments
est programmée avec participation des communes, de la DRAC,
du département et de la région.
1992/1998 : en 1983, Alexandre Zviguilsky obtient
un bail de la municipalité de LCSC pour installer un très joli
musée Tourgueniev dans la Datcha. Mais il se brouille successivement
avec tous ses anciens protecteurs.
La ville de LCSC souhaite se débarrasser de cette propriété,
et en 1992, le Conseil municipal entérine cette décision
de vente.
Elle reste théorique jusqu’en 1998, où le nouveau
Maire, Olivier Delaporte décide de la réaliser.
C’est alors que Patrimoine & Urbanisme, association de
défense du patrimoine de Bougival dont je suis vice-présidente,
entre vigoureusement en action, avec deux objectifs :
- Faire connaître cette propriété, si cachée
dans les bois qu’elle n’existe pas pour la plupart
des habitants et visiteurs de Bougival,
- Rallier le maire de la Celle-St-Cloud, Olivier Delaporte et lui
démontrer que cette propriété a une très
grande valeur.
1999/2001 : Exploitant le fait que Carmen, l’opéra
le plus célèbre à travers le monde, a été écrit
juste en-dessous dans une petite maison au bord de la Seine et
que Bizet y est mort à 36 ans, désespéré par
l’échec de la 1ère représentation de
Carmen, P&U présente dans la villa Viardot en juin 2001
une exposition très médiatisée qui a pour
titre «De Carmen à Bizet».
Elle eut des conséquences encore plus importantes que nous
ne le pensions puisqu’elle amènera le soutien du milieu
de l’opéra et la création des «Amis de
Georges Bizet» association qui se développera très
vite et dont le CEM va sortir (www Les Amis de Bizet.com).
Elle amènera aussi le ralliement spectaculaire d’Olivier
Delaporte qui deviendra un des meilleurs artisans de la résurrection
de la Villa Viardot. Dès lors, il manifeste en toute occasion
sa volonté de rester propriétaire, tout en cherchant
un repreneur qui accepte de financer la restauration et l’entretien
de la Villa + Datcha avec un cahier des charges stipulant la pérennisation
de la vocation culturelle du site et le maintien de l’ouverture
du domaine au public.
2005 : Le repreneur est choisi. Il s’agit d’une Fondation
d’Entreprise «Ville & Patrimoine», dont le
siège est à la Villa Viardot. Elle a été créée
par la société de Crédit-Bail immobilier,
COFITEM-COFIMUR, propriétaire de l’Holiday Inn situé en-dessous
de la Villa.
Il ne se passe pourtant rien jusqu’en 2012, car Alexandre
Zviguilsky s’oppose de toutes manières, médiatique
et juridique.
2012 : On croit alors sortir de l’impasse avec le projet
du CEM accueilli avec faveur par les 2 municipalités et
la Fondation. On décide alors de se contenter d’un
accord sur la Villa Viardot qui semble acquis. Mais c’est
alors LCSC qui traîne les pieds avec un Maire que nous ne
reconnaissons plus.
2013/2014 : À l’automne 2013, nous nous inquiétons
de l’inertie de LCSC où les promesses ne sont pas
suivies d’actes.
Et le 20 novembre 2014, nous apprenons par M. Wattelle que la ville
de LCSC, ne voulant plus dépenser un sou pour l’entretien
de la Villa, cherche un repreneur qui serait lié à la
ville par un bail emphytéotique et qui gèrerait la
propriété.
2015 : Nous allons reprendre contact avec la
Mairie de LCSC, le but étant de déclencher enfin
la restauration de la Villa.
NB COFITEM-COFIMUR a fusionné avec la Société Foncière
de Paris. Mais la Fondation d’entreprise demeure..
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